Weather Icon
ΝΑΤΟ , ΟΗΕ , Σερβία , Τύπος 10 Αυγούστου 2016

Η αθώωση δεν έγινε ούτε ένα μονόστηλο

Η αθώωση δεν έγινε ούτε ένα μονόστηλο
Πώς ο Σλ. Μιλόσεβιτς που χαρακτηρίστηκε «χασάπης των Βαλκανίων» και δικαιώθηκε στη Χάγη έγινε θύμα της δυτικής προπαγάνδας

«Είναι εγκληματίας πολέμου», «προκάλεσε γενοκτονία στη Βοσνία»,
«είναι φονιάς, είναι ο χασάπης των Βαλκανίων». Αυτοί δεν είναι παρά
μερικοί μόνο από τους δεκάδες χαρακτηρισμούς που χρησιμοποιήθηκαν
απροκάλυπτα από τα διεθνή μέσα ενημέρωσης της Δύσης, για τη
δαιμονοποίηση του Σλόμπονταν Μιλόσεβιτς· ενός απολύτως δημοκρατικά
εκλεγμένου ηγέτη, μιας χώρας στην οποία περισσότερα από 20 πολιτικά
κόμματα λειτουργούν απολύτως ελεύθερα σεβόμενα τους νόμους και το
Σύνταγμα. Ενας ηγέτης τον οποίον όμως οι μεγάλες δυνάμεις της Δύσης με
«μακρύ χέρι» το ΝΑΤΟ επιθυμούσαν και κατάφεραν τελικά να τον βγάλουν από
τη μέση με απώτερο σκοπό τη διάλυση της Γιουγκοσλαβίας – που ενωμένη
μάλλον δεν βόλευε τα δυτικά γεωπολιτικά σχέδια αποσταθεροποίησης των
Βαλκανίων.


Τελικά ο «εγκληματίας πολέμου» Μιλόσεβιτς, ο οποίος
σύρθηκε στα διεθνή δικαστήρια «για να πληρώσει για τη γενοκτονία στη
Βοσνία», κρίθηκε αθώος από το Δικαστήριο της Χάγης, αν και ο ίδιος δεν
πρόλαβε να χαρεί την απονομή δικαιοσύνης, καθώς πέθανε στο κελί της
φυλακής όπου κρατούνταν πριν από 10 χρόνια. Μια είδηση που πέρασε όμως
στα «ψιλά» και δεν έπαιξε στο διεθνές δελτίο ειδήσεων.

Στον Μιλόσεβιτς αναφέρθηκε ωστόσο μέσα από μια ιδιαίτερα ενδιαφέρουσα
ανάλυσή του το Ron Paul Institute σχολιάζοντας τον τρόπο με τον οποίον ο
πρώην πρόεδρος της Σερβίας αρχικά στοχοποιήθηκε, στη συνέχεια
δαιμονοποιήθηκε κι εν τέλει εξοντώθηκε από τη Δύση. «Τα τελευταία 20
τόσα χρόνια σχολιαστές νεοσυντηρητικοί και φιλελεύθεροι, αυθεντίες,
έχουν να μας πουν σε κάθε δυνατή ευκαιρία ότι ο Μιλόσεβιτς ήταν ένας
δικτάτορας και ευθύνεται για τη γενοκτονία στα Βαλκάνια τη δεκαετία του
1990. Η προπαγάνδα του ΝΑΤΟ είπε τα ίδια και σε μια άλλη περίπτωση στο
Ιράκ το 2003, με αποτέλεσμα σήμερα στη χώρα να επικρατεί το χάος» τόνιζε
η ανάλυση.

Το Ron Paul Institute υπενθύμιζε και τη σπουδή του CNN να
χαρακτηρίζει τη δίκη Μιλόσεβιτς ως «πιο σημαντική… ακόμη και από τη
Δίκη της Νυρεμβέργης», ενώ υπογράμμιζε ότι «όποιος τολμούσε να
αμφισβητήσει τη γραμμή του ΝΑΤΟ ήταν χαρακτηρισμένος υποστηρικτής των
εγκλημάτων του Μιλόσεβιτς ή και, ακόμη χειρότερα, αρνητής της
γενοκτονίας». Παρ’ όλα αυτά όμως και παρά τη δημοσιότητα γύρω από τη
«δίκη του αιώνα», σύντομα φάνηκε ότι η δίωξη είχε πολλά κενά.

Οι
μακάβριοι ισχυρισμοί από τις ΗΠΑ και τους συμμάχους τους για γενοκτονία
αποδείχθηκαν τελικά… ψευδείς. Αντίθετα ο «Σλόμπο» δεν ευθυνόταν για
την εθνοκάθαρση που έγινε στη Βοσνία, αλλά στην πραγματικότητα είχε
εναντιωθεί.

http://www.dimokratianews.gr/content/65423/i-athoosi-den-egine-oyte-ena-monostilo 

Milosevic disculpé, tandis que l’OTAN passe à autre chose

Milosevic disculpé, tandis que l’OTAN passe à autre chose
Manifestation d’hommage à Slobodan Milosevic – Cimetière de Pozarevac – 10 mars 2007

T.P.I.Y. : Me Vergès gagne son procès post mortem

1651544842
La disculpation, par le TPIY, de feu
Slobodan Milosevic, ancien président de la Yougoslavie, pour les crimes
de guerre commis en Bosnie qui lui étaient reprochés, prouve une fois de
plus qu’il faut prendre les accusations de l’OTAN à l’encontre de ses
« ennemis officiels » non pas avec « un grain de sel », mais avec un 
plein camion.
Depuis une bonne vingtaine d’années, les
commentateurs néo-cons et les grosses légumes de l’« interventionnisme
libéral » n’ont cessé de nous ressasser à toutes les occasions
possibles, que Milosevic (dirigeant démocratiquement élu à la présidence
d’un  pays qui comptait 20 formations politiques fonctionnant
librement) était un vil dictateur génocidaire, responsable de TOUS les
morts des Balkans dans les années 1990. Répétez après moi, d’une voix de
robot et en faisant des gestes de robot avec les bras : « agression
génocidaire de Milosevic », « agression génocidaire de Milosevic »…
Mais la fable officielle, tout comme
celle qu’on nous a vendue en 2003 sur les Armes de Destruction Massive
de l’Irak capables de nous atteindre en 45 minutes, était une pure
invention chargée de justifier une opération de changement de régime
forcé que souhaitaient depuis longtemps les factions dominantes
occidentales.
La conclusion du TPIY qu’une des
personnalités les plus démonisées des temps modernes était innocente des
crimes atroces dont elle avait été accusée aurait dû faire la une et
les gros titres de tous les médias dans le monde. Il n’en a rien été. Le
TPIY lui-même a bien pris soin d’enfouir la nouvelle aussi profondément
que possible dans son verdict de 2590 pages du procès du leader serbe
bosniaque Radovan Karadzic, condamné en mars dernier pour génocide (à
Srébrénica), crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Pas la moindre annonce officielle ni la
plus infime conférence de presse concernant la disculpation de
Milosevic. Sans le journaliste et chercheur Andy Wilcoxon qui l’a déterrée pour nous, on n’en aurait rien su.
Ah, combien les choses étaient
différentes quand le procès du prétendu « Boucher des Balkans » a débuté
en février 2002 ! Là, il aurait fallu être enfermé au fond d’une
garde-robe pour ne pas être au courant de ce qui se passait.
CNN assurait alors une couverture en béton de ce qui fut décrit comme « le procès le plus important depuis Nuremberg ». Bien entendu, la culpabilité de Milosevic allait de soi. « Quand la sentence tombera et qu’il disparaîtra au fond de sa cellule, personne au monde n’en entendra plus jamais parler. » déclara l’avocate US Judith Armatta, de Coalition pour une Justice Internationale, organisation qui comptait l’ex-ambassadeur US en Yougoslavie Warren Zimmerman, dans son conseil consultatif.
Quiconque osait alors mettre en doute la
ligne de l’OTAN se faisait traiter d’« apologiste de Milosevic », ou
pire : de « négateur de génocide », par les « Responsables du maintien
de la Vérité impériale ».
Mais, malgré le blabla et le battage qui
entouraient le « procès du siècle », il fut vite évident que
l’accusation pataugeait dans une très profonde choucroute. Le Sunday
Times a même cité un expert qui disait que « 80% des attendus de
l’acte d’accusation auraient été disqualifiés par n’importe quelle cour
britannique, comme ne consistant que de rumeurs »
. C’était à mon avis une estimation généreuse.
Le problème, c’est qu’il s’agissait d’un
procès bidon, d’un procès-spectacle où la géopolitique a pris le pas
sur les preuves tangibles. Il est important de se rappeler que les
charges d’origine contre Milosevic, quant à de prétendus crimes de
guerre au Kosovo ont été formulées en mai 1999, au plus fort de la
campagne de bombardements massifs de l’OTAN sur la Yougoslavie, et à un
moment où la guerre ne se déroulait pas comme prévu par les États-Unis
et leurs alliés.
Les charges avaient clairement pour but de faire pression sur Milosevic, pour l’amener à céder aux exigences de l’OTAN [c. à d. à accepter de bonne grâce le démantèlement de son pays.NdT]
L’ennui pour l’OTAN, c’est qu’au moment
où le procès de Milosevic allait débuter, la fable sur le Kosovo avait
déjà commencé à se détricoter. Les dénonciations stridentes des USA et
de leurs alliés à propos de génocide et de centaines de milliers de
tués, remises à leur place ici
par le grand John Pilger, s’étaient déjà avérées des calembredaines. En
septembre 2001, une cour de justice de l’ONU allait établir qu’il n’y
avait pas eu de génocide au Kosovo.
C’est pourquoi, pour tenter d’étoffer
leur cause de plus en plus faible contre Milosevic, il fallait
absolument que les procureurs de La Haye trouvent de nouveaux motifs
d’inculpation dans la guerre de Bosnie. Ce qui fut fait en accusant
« Slobo » d’avoir mis sur pied une conspiration criminelle visant au
nettoyage ethnique des Croates et des musulmans de Bosnie, dans le but
de réaliser son projet d’une « Grande Serbie ».
Dans un procès normal au criminel, on
recherche les preuves, et quand elles sont jugées suffisantes, on énonce
les charges. C’est le contraire qui s’est produit dans le cas de
Milosevic : il a d’abord été accusé pour des raisons politiques, et on a
ensuite essayé de prouver ce dont on l’accusait.
L’ironie veut que l’ancien président
avait déjà été loué par le président Clinton pour le rôle qu’il avait
joué en faveur des efforts de paix en Bosnie en 1995, efforts dont le
résultat avait été le traité de paix signé à Dayton, Ohio.
La vérité, c’est que Milosevic n’a
jamais été un nationaliste serbe mais – pendant toute sa vie – un
socialiste, qui s’est toujours efforcé de maintenir une Yougoslavie
multi-raciale, multi-ethnique, stable.
Son but, tout au long de ses années de
pouvoir, n’a jamais été de bâtir une « Grande Serbie » mais d’essayer de
maintenir entière et cohérente une Yougoslavie fédérale, ainsi que le
reconnaît aujourd’hui, mais un peu tard, le TPIY.
Non seulement Milosevic n’a rien eu à
voir avec le nettoyage ethnique de Bosnie, mais il l’a au contraire
condamné. Le jugement du TPIY note « les critiques et la désapprobation répétées [de Milosevic, NdT] de la politique suivie par l’accusé (Karadzic) et les dirigeants serbes de Bosnie. » Milosevic,
en homme pour qui toutes les formes de racisme étaient anathèmes,
insistait pour que toutes les ethnies soient protégées.
Mais, afin de pouvoir punir Milosevic et
d’avertir les autres qui auraient comme lui l’audace de s’opposer aux
volontés du pouvoir US, il fallait que l’histoire fût ré-écrite. Le
socialiste yougoslave qui avait combattu la politique nationaliste des
dirigeants bosniaques devait être déguisé à postériori en traître de
mélodrame de la guerre de Bosnie et chargé pendant qu’on y était de tout
le sang versé dans les Balkans. Pendant ce temps, le sus-mentionné
ambassadeur US Warren Zimmerman, dont les interventions calomnieuses
pour faire avorter toute solution diplomatique avaient contribué à
déclencher le conflit bosniaque, s’en sortait blanc comme neige.
La campagne de dénigrement « tout est de
la faute à Slobo » fit ce qu’il fallait pour que les faits soient jetés
par portes et fenêtres. Un article écrit – je ne me moque pas de vous –
par un « Professeur d’Études Européennes de l’Université d’Oxford » fit
même de Milosevic le président de la Yougoslavie en 1991 (l’année où la
Slovénie fit sécession), alors que, bien sûr, le président de la
Yougoslavie était alors le Croate de Bosnie Ante Markovic.
Milosevic devait fatalement être assimilé à Hitler. Il le fut. « On aurait dit Hitler revenu se pavaner »
écrivit le rédacteur politique du News of the World, quand Milosevic
eut la témérité de vouloir se défendre à la barre des accusés. « On a
revu en éclairs à vous glacer le sang, un monstre nazi de la IIe Guerre
Mondiale, quand le tyran serbe déposé s’est mis à haranguer la Cour. »
Pour bien s’assurer que les lecteurs ne
rateraient pas l’équivalence Milosevic=Hitler, le même News of the World
illustrait sa diatribe d’une photo d’Hitler, le « Boucher de Berlin »,
sur fond de camp de concentration et d’une photo de Milosevic, le
« Boucher de Belgrade », plaquée sur celle d’un camp bosniaque.
Très commodément pour l’accusation, Milosevic est mort dans sa cellule en mars 2006.
Si on se base sur ce qu’on avait vu au
procès jusque là, il n’était pas concevable que le tribunal puisse
déclarer l’accusé coupable. Toute une série de témoins de « flagrant
délit » s’étaient avérés, l’un après l’autre, des pétards trempés.
Ainsi que je l’ai noté dans un autre article :
Le témoin-vedette Ratomir Tanic se
révéla être un salarié des forces de sécurité occidentales, tandis que
le chef de la police secrète yougoslave, Rade Markovic, qui devait à la
fin donner le coup de grâce en faisant des révélations sensationnelles
sur la façon dont son ancien maître avait ordonné l’expulsion des
Albanais du Kosovo, fit exactement le contraire et déclara qu’on l’avait
torturé pour l’obliger à mentir et que sa déposition écrite avait été
falsifiée par l’accusation.
En plus de quoi, comme je l’ai écrit ici,
l’ex-chef chargé de la sécurité dans l’armée yougoslave, le général
Geza Farkas (d’ethnie hongroise) vint témoigner que tous les soldats
yougoslaves du Kosovo avaient reçu un document expliquant les lois
internationales en matière de droits de l’homme, et qu’il leur avait été
ordonné de désobéir à quiconque voudrait leur faire violer ces lois.
Farkas devait révéler encore que Milosevic avait donné des ordres pour qu’aucun groupe paramilitaire ne soit autorisé à opérer au Kosovo.
Quand Milosevic est mort, ses
accusateurs ont clamé qu’il « flouait la justice ». Mais, dans la
réalité, ainsi que le TPIY lui-même vient de le reconnaître, c’est « la
Justice » qui a floué Milosévic.
Pendant qu’il était occupé à se défendre
à La Haye contre les accusations fallacieuses à motivation politique,
les USA et leurs alliés déclenchaient leur attaque aussi brutale
qu’illégale contre l’Irak, dans une guerre qui devait causer la mort
d’un million de gens. L’an dernier, un rapport de Body Count (« Décompte
de cadavres ») révélait qu’au moins 1,3 millions de personnes auraient
péri, du fait de la « guerre au terrorisme » des USA en Irak, en
Afghanistan et au Pakistan.*
Ce genre de chiffres nous aident à
placer le Kosovo dans une sorte de perspective. Même si on considérait
Milosevic et le gouvernement de l’époque responsable d’une partie des
morts survenues dans le pays en 1999 (en combattant dans une guerre que
l’Occident avait incontestablement voulue et provoquée)
un nombre infiniment plus grand – et de très loin – de morts et de
destructions a été le fait des pays qui se sont montrés les plus anxieux
de flanquer l’ex-président de Yougoslavie au trou. Ainsi que John
Pilger l’a noté en 2008, les bombardements de la Yougoslavie ont été « les plus parfaits précurseurs des bains de sang d’Afghanistan et d’Irak. »
Depuis lors, nous avons eu droit aussi à
la destruction, par l’OTAN, de la Libye, pays qui avait le plus haut
standard de vie de toute l’Afrique, et à l’utilisation de soi-disant
« rebelles » dans une tentative forcenée d’opérer un changement de
régime en Syrie.
Il ne faut pas être Sherlock Holmes pour voir là un motif récurrent :
Avant toute guerre ou « intervention
humanitaire » conduite par les USA contre un pays-cible donné, un
certain nombre d’accusations criardes sont lancées contre le dirigeant
du pays et son gouvernement. Ces « dénonciations » bénéficient d’un
maximum de couverture de la part des médias, qui les répètent ad nauseam, jusqu’à ce que le public finisse par les accepter comme des vérités.
Plus tard, il finit toujours par
s’avérer que les accusations étaient fausses (comme celle des ADM  en
Irak), non prouvées ou considérablement exagérées. Mais on est alors
« passé à autre chose » : un nouveau cycle d’attaques et d’accusations a
été entamé ailleurs, contre d’autres, chacun se gardant bien de faire
la lumière sur les précédentes accusations frauduleuses mais se
concentrant au contraire sur la dénonciation des agressions génocidaires
du « nouvel Hitler » dont il faut bien qu’on s’occupe. En 1999, c’était
Milosevic. Aujourd’hui, c’est Assad ou Poutine
Le New Statesman de cette semaine…
Le New Statesman de cette semaine…
Et devinez quoi, cher lecteur ? Ce sont
les mêmes « élites » occidentales aux mains souillées de sang qui ont
perpétré les atrocités précédentes à coups de mensonges à la pelle, qui
orchestrent les accusations.
Comme le dit un très vieux proverbe : Quand vous montrez quelqu’un du doigt, trois doigts se pointent sur vous.
Neil Clark
_________________
* Ce chiffre était déjà avancé pour
l’Irak seul dans les toutes premières années d’une guerre d’invasion qui
dure depuis plus de 13 ans et où pas un jour ne se passe sans qu’il y
ait de nouveaux morts. NdT.
Neil Clark est journaliste, écrivain et
blogueur. Il a collaboré et collabore à un grand nombre de journaux,
tient une chronique régulière sur RT et participe à de nombreuses
émlissions de radio et de télévision. Il est co-fondateur de Campaiugn
for Public Ownership (qui milite pour les nationalisations). Son blog,
qui a remporté plusieurs prix se trouve ici : www.neilclark66blogspot.com. Vous pouvez le suivre sur Twitter @NeilClark66
Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades
Photo: Manifestation d’hommage à Slobodan Milosevic – Cimetière de Pozarevac – 10 mars 2007

var _wau = _wau || []; _wau.push([“tab”, “qjb8omazks27”, “ifv”, “left-middle”]);(function() { var s=document.createElement(“script”); s.async=true; s.src=”http://widgets.amung.us/tab.js”;document.getElementsByTagName(“head”)[0].appendChild(s);})();

Ακολουθήστε το infognomonpolitics.gr στο Google News και μάθετε πρώτοι όλες τις ειδήσεις που αφορούν τα εθνικά θέματα, τις διεθνείς σχέσεις, την εξωτερική πολιτική, τα ελληνοτουρκικά και την εθνική άμυνα.
Ακολουθήστε το infognomonpolitics.gr στο Facebook

Ακολουθήστε τον Σάββα Καλεντερίδη στο Facebook

Ακολουθήστε τον Σάββα Καλεντερίδη στο Twitter

Εγγραφείτε στο κανάλι του infognomonpolitics.gr στο Youtube

Εγγραφείτε στο κανάλι του Σάββα Καλεντερίδη στο Youtube