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Kobané : les forces kurdes reprennent le contrôle d’une ville en ruines

Kobané : les forces kurdes reprennent le contrôle d’une ville en ruines

© Bulent Kilic, AFP | Un combattant kurde peu après la prise de Kobané, en ruines.

Texte par
FRANCE 24

Les quatre mois de combats opposant l’organisation
de l’État islamique (EI) aux combattants kurdes, soutenus par les
bombardements de la coalition, ont transformé la ville syrienne de
Kobané en champ de ruines.


Bâtiments éventrés, rues noyées sous les débris, quartiers déserts : la victoire des forces kurdes sur les jihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI), après plus de quatre mois de combats acharnés, a eu pour conséquence de transformer la ville syrienne de Kobané en champ de ruines.
Deux jours après une bataille devenue un symbole de la guerre civile
qui déchire le pays depuis 2011, les combattants des Unités de
protection du peuple (YPG), la milice du principal parti kurde de Syrie,
règnent en maîtres sur une cité aux trois-quarts détruite, ont constaté
des journalistes de l’AFP qui ont pu y entrer.
Deux envoyés spéciaux de France Info
qui ont pu également entrer, mercredi 28 janvier, dans Kobané font état
d’un “paysage de désolation traversé par l’odeur de la mort”.

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C’est sur cette place que les jihadistes ont tourné une vidéo avec l’otage John Cantlie

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Deux combattantes kurdes dans les rues de se dirigent vers la ligne de front

Des groupes de miliciens en tenues dépareillées, dont de nombreuses
femmes, ont salué la présence des journalistes par des rafales de
Kalachnikov tirées en l’air et en faisant le “V” de la victoire.
“Il n’y a plus personne de l’EI à Kobané”
“Nous les Kurdes, nous sommes forts, nous n’avons peur de personne.
Ici, c’est notre pays, ce sont nos maisons”, a plastronné l’un d’eux,
Ziad. “Il n’y a plus personne de l’EI ni aucun terroriste ici à Kobané,
nous les avons repoussés et nous en sommes très contents”, a renchéri un
de ses frères d’armes, Saleh Youssef Saleg.
Tout autour d’eux, la silhouette décharnée des immeubles témoigne de
la violence des affrontements et des nombreux raids menés par les
bombardiers de la coalition internationale conduite par les États-Unis.
Dans certaines rues, des obus de mortier non explosés gisent encore au
milieu des gravats, à côté de véhicules criblés de balles.

>> À lire sur France 24 :  “La guerre n’est pas finie, l’EI est loin d’être battu”
Le calme est revenu mercredi sur toute la ville, mais les opérations
de “nettoyage” se poursuivaient dans les villages environnants. Toujours
à l’affût dans le ciel de Kobané, les avions de la coalition ont mené,
mardi et mercredi, 13 frappes qui ont permis de détruire 12 véhicules
jihadistes, a annoncé le Pentagone.
Malgré sa défaite, très symbolique, à Kobané, l’EI, qui a perdu plus
d’un millier de ses combattants dans la bataille, occupe encore de très
larges portions des territoires syrien et irakien, semant la terreur et
multipliant les exactions.
“Nous ne laissons rentrer aucun réfugié jusqu’à nouvel ordre”
En près de quatre ans, la guerre civile a fait près de 200 000 morts
en Syrie et jeté sur les routes de l’exode plus de 3 millions de
personnes qui ont fui les combats. L’offensive jihadiste lancée
mi-septembre dans la région de Kobané a poussé quelque 200 000 Syriens,
pour l’essentiel kurdes, à trouver refuge en Turquie. Malgré la fin de
la bataille, la frontière entre les deux pays est restée fermée
mercredi.
>> À voir sur France 24 : “Le siège de Kobané vu de l’intérieur”

“Nous ne laissons rentrer aucun réfugié jusqu’à nouvel ordre”, a
indiqué à l’AFP un responsable de l’agence turque en charge des
situations d’urgence (Afad).
Arguant de raisons de sécurité, les autorités turques ont déployé
d’importants effectifs de gendarmes et de soldats autour du
poste-frontière de Mursitpinar, à quelques kilomètres de la ville de
Suruç (sud), afin de prévenir toute traversée.
L’ampleur des destructions causées par les combats dans Kobané a
largement retardé les rêves de retour des Syriens. “Notre patrie est
notre bien le plus cher. Mais dans les conditions actuelles, un retour
est tout simplement impossible à envisager”, a confié à l’AFP Cemile
Hasan, une enseignante de 36 ans réfugiée en Turquie.

FRANCE24  Avec AFP

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