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Grèce : le livre de Murat Karayilan dérange les néo-ottomans de toutes nationalités

Grèce : le livre de Murat Karayilan dérange les néo-ottomans de toutes nationalités
Ankara furieuse, bombarde diplomatiquement Athènes.
Murat Karayilan,
`Anatomie de la guerre au Kurdistan`, traduction (turc-grec) Savvas Kalendéridis,
éditions Infognomon, Athènes

Le mercredi 28 novembre 2012 a eu
lieu à Athènes, avec grand succès au Musée de la Guerre, la présentation
publique du livre d’un membre de premier plan du PKK Murat Karayilan, `L’anatomie
de la guerre au Kurdistan
`, publié par les éditions Infognomon, Athènes. 

Nous donnons ci-dessous un résumé de
 cet important ouvrage, dont l’édition a rendu
furieuse l’ambassade de Turquie et encore plus sa présentation au Musée de la Guerre,
propriété de l’État grec. 

Les services de l’ambassade ont tout fait pour que cette manifestation soit
déplacée au dernier moment à un autre endroit, et y étaient presque arrivés,
puisque le ministère des affaires étrangères avait accepté la demande de
l’ambassade turque, mais, d’après les informations du journal dimokratia, la
demande turque a été rejetée, suite à l’intervention du Palais Maxime
(résidence du premier ministre), qui a vidé son ministère des affaires
étrangères et a permis la présentation du livre au Musée de la Guerre comme prévue
originellement . 



Casus Belli pour un livre ou la finlandisation
de la Grèce –traduction-
Article réponse aux tracasseries d’Ankara, qui, après la Thrace, pratique
le terrorisme d’État… sur la Place de la Constitution (Syntagma) à Athènes…
Savvas Kalenteridis

`La logique de la descente, c’en est le fond`, a déclaré Stavros
Lygeros
 dans un discours récent lors d’une conférence sur la politique
étrangère. Il n’a fallu que quatre jours pour confirmer de la meilleure
façon ce journaliste réputé, récemment licencié du journal Kathimerini (droite libérale).
Pour expliquer pourquoi, il nous faut faire référence à la question
soulevée par la présentation du livre « Anatomie de la guerre au Kurdistan », de Murat  Karayilan,
traduit par l’auteur de cet article (en grec) et édité par les éditions Infognomon.
Avant la présentation du livre le 28 novembre au musée de la guerre à
Athènes, le ministère turc des Affaires étrangères avait vivement protesté auprès
de l’ambassadeur de Grèce à Ankara, et s’ensuivirent des interventions de
l’ambassadeur de Turquie à Athènes auprès du ministère grec des Affaires
étrangères et des partis politiques dont impudence et l’absurdité ont dépassé
toutes les limites du raisonnable, ambassadeur qui, probablement  a jalousé la gloire acquise par le consul de la
Turquie à Komotini (Thrace Occidentale, partie grecque) qui agit comme s’il
était gauleiter ou plus exactement vali néo-ottoman en Thrace.
La partie turque revendique juridiquement que l’édition même du livre est
illégale, et suivant nos informations, a l’intention de
recourir à la justice pour interdire la circulation ultérieure de l’ouvrage en
Grèce. 
De même, politiquement soutient-elle que  du fait de la
présentation du livre à l’Auditorium du Musée de la Guerre, et la présence
parmi les orateurs de deux ambassadeurs, l’un (actif, attaché au bureau du
président du principal parti d’opposition, et l’autre, retraité, conseiller
officieux et bénévole auprès du ministre de la défense nationale, l’État grec
est impliqué dans des activités liées au terrorisme, puisque le PKK a été
déclaré comme organisation terroriste par l’Union européenne, et donc par la
Grèce.
Les arguments de la partie turque sont absolument ridicules et stupides et la
partie grecque n’aurait même dû pas accepter la protestation, qu’elle aurait dû
retourner comme inacceptable, nulle et non avenante.
Pour expliquer pourquoi, puisque, à en juger par la déclaration du représentant
du ministère grec des Affaires étrangères, non seulement la Turquie, mais
encore la partie grecque ont saisi l’essence de l’événement et de toute l’affaire. Comme
nous l’avons dit plus haut, la logique de la descente en est le fond!
Tout d’abord , le livre a été publié en turc par les publications de Mésopotamie, Allemagne,
et circule depuis deux ans dans tous les pays d’Europe, où il y a eu des
présentations par les membres et sympathisants du Mouvement de Libération Nationale
du Kurdistan qui séjournent légalement en Allemagne et d’autres pays de l’UE,
et cela sans la Turquie n’eusse fait la moindre déclaration à  l’Allemagne.
Deuxièmement, l’édition, la distribution et la présentation d’un livre par une maison d’editions,
quelqu’en soit le contenu et l’auteur, n’est rien de plus que ce qu’en disent les
mots mêmes. Il s’agit d’une chaîne de procédures purement académiques.
Troisièmement, la conférence, que l’ambassade de Turquie a
tenté d’interdire y compris l’implication d’autres facteurs extérieurs, était
un événement organisé par l’éditeur et non de toute autre organisation.
Quatrièmement, aucun représentant du mouvement national kurde
de libération n’a pris par à cette présentation.
Cinquièmement, le diplomate actif (l’ambassadeur itinérant
n’a finalement pas assisté), a participé à l’événement en tant que personne et n’a
exprimé que ses opinions personnelles, parlant strictement académiquement des
aspects diplomatiques relatifs à l’ouvrage et non pas comme agent de l’État,
Sixièmement, ce n’est pas le Musée de la guerre qui a organisé l’événement, ni cédé l’auditorium,
  ce
dernier ayant été loué à  prix (élevé!) à
la maison d’édition, laquelle avait sur le formulaire de demande, le titre et l’auteur
de l’ouvrage lors de la demande de location.
Après tout cela, on est en droit de se demander où la Turquie a-t-elle
puisé l’audace ou encore mieux, qui a donné le droit à la Turquie et à ses
représentants très impolis d’essayer de créer un problème là où il n’y en a pas?
En ce qui concerne les déclarations qu’a faites le porte-parole du
ministère des Affaires étrangères M. Delavekouras le mercredi soir (28.1.1.12) à
un journaliste du quotidien «démocratie» et le jeudi en réponse à une requête de
L’Agence de Presse Athénienne, qui répètent  le «poème» que le PKK a été reconnu par
UE et la Grèce comme une «organisation terroriste», nous aurions à
proposer que dorénavant il ne manque pas de répéter chaque jour à répéter cette
déclaration au moins une fois, pour nous puissions conserver le titre de pays `enfant
sage et docile` afin de nous… revigorer et valider aux les yeux d’Ankara.
En ce qui nous concerne, nous notons simplement que derrière la fureur et
la terreur employées par les mécanismes de l’État turc qui exercent un
terrorisme d’État responsables envers les employés et responsables du  ministère
grec des Affaires étrangères, se cache l’agonie d’Ankara de ne pas rendre
public les crimes odieux commis et qui continue à être commis par l’ État turc
contre le peuple kurde, ces crimes que révèlent le livre, et pour que ne soient
pas divulguées les opinions et les droits du peuple kurde en lutte
 . 
Afin que personne en Grèce ne parle des 34 enfants qui ont été tués dans un
bombardement ciblé par des avions F-16 turcs dans le village de Romposki (Uludéré)
à la frontière avec l’Irak, un crime pour lequel personne n’a rendu de comptes,
puisque les tueurs sont couverts par Erdogan lui-même.
Afin que personne en Grèce ne parle, de peur d’être taxé de terrorisme, des dix
mille prisonniers politiques kurdes du gouvernement Erdogan, politiciens qui n’ont
participé à aucune action armée.
Afin que personne en Grèce ne parle ou n’écrive 
-et  malheureusement cela se passe
ainsi-  pour le terrorisme d’État
pratiqué contre tout journalistes qui ose écrire au sujet des droits du peuple
kurde en lutte, terrorisme qui a porté la  Turquie à la première place de champion du nombre
de journalistes emprisonnés. 
Par ailleurs, en raison du fait qu’Ankara sait très bien que le seul frein à
ses plans d’expansion aux dépends de la Grèce peut être constitué par les
Kurdes, par l’intermédiaire de l’affirmation de leurs droits légaux, elle veut bloquer
la Grèce  dans son `canevas`, afin que
cette dernière continue d’être à sa portée de main.
En d’autres termes, Ankara veut un peuple grec aveugle, sourd et muet pour
tout ce  qui pourrait être un obstacle à
ses plans d’expansion et encroûté dans ses festivités néo-ottomanes du canapé
et des dizaines de séries télévisées turques et en aucun cas elle ne le veut
pensant, ni informé au sujet de la lutte titanesque d’un peuple qui, malgré qu’il
lutte contre des forces gigantesques, parvient à rester debout et à gagner. 
Et en aucun cas les Turcs ne veulent que soient divulguées les informations
contenues dans cet ouvrage, afin que nous n’en prenions exemple.
Alors, mieux vaut laissez-les Grecs sur leurs canapés avec la stupidité
néo-ottomane.
Maintenant, demandons-nous pourquoi Athènes, dans cette âpre lutte d’Ankara,
qui se poursuit sans interruption avec une rage néo-ottomane de la part du
gouvernement turc et de ses diplomates, se retranche une fois de plus (pour
être plus précis, le ministère grec des Affaires étrangères), Athènes sujette à
l’agression barbare turque sur la ligne Thrace-mer Égée-Chypre, mais aussi  sur la ligne d’hostilité Skopje (FYROM)-Albanie
et sur l’axe naissant Libye-Égypte-Gaza-Syrie (après Assad), qui, dans le
premier cas vise l’intégrité territoriale de la Grèce et de Chypre et dans le
second limite les droits des ZEE de notre pays en Adriatique et en Méditerranée
orientale,  la réponse, nous la trouverons au début de notre article…
Comme nous l’avons dit, la logique de la descente en est… le fond!

 Introduction au livre `Anatomie de la
guerre au Kurdistan`, Éditions Infognomon, Athènes, 2012, 560 pages

Le mouvement de libération nationale du PKK, 13 ans
après l’arrestation de son chef Ocalan, et en dépit de tous les «experts» qui
prédisaient que ce mouvement s’estomperait, a connu ces dernières années un
nouvel essor.
Jour après jour nous parviennent des nouvelles en
provenance des provinces du sud-est de la Turquie concernant de nouvelles
actions du PKK, de plus en plus dynamiques. Dans cette phase favorable à la
lutte du peuple kurde, la nouvelle équipe dirigeante du PKK, Murat Karayilan en
étant son principal représentant, a écrit ce livre, dédié à la mémoire des
rebelles – martyrs kurdes qui sont morts au combat dans les diverses batailles,
mais aussi dans le but de rendre compte au prisonnier Ocalan de tout le travail
accompli par le PKK depuis son emprisonnement.

Les premiers chapitres de ce livre qui sont consacrés à  l’histoire des Kurdes depuis l’époque des
Mèdes, expliquent le rôle négatif joué par le fait que les Kurdes se sont
écartés du zoroastrisme et embrassèrent l’Islam (actuellement, la majorité des
Kurdes sont sunnites, mais une forte minorité est alévite et gezinti, qui est
une évolution du zoroastrisme), sans jamais essayer d’effectuer une
harmonisation de l’Islam avec leur propre tradition culturelle, comme l’ont
fait, par exemple, les Iraniens. 
Leur rattachement au Califat, qui progressivement va s’identifier avec l
‘Empire ottoman, va les convertir en un satellite des Turcs, vu que l’identité
religieuse des Kurdes supplante leur identité nationale.

La dissolution de l’Empire ottoman après la première guerre
mondiale a ravivé les espoirs d’un Etat kurde, mais le traité de Sèvres, qui avait
ouvert la voie pour la création d’un état kurde, n’a jamais été appliqué. Les
Kurdes n’ayant aucun plan national, s’allièrent avec Kémal qui leur promettait
l’indépendance, s’ils l’aidaient,. Naturellement, Kémal les trompa, et ne leur
concéda pas la moindre autonomie. Les Kurdes réagirent et des émeutes éclatèrent
en 1925 et 1927. Ils échouèrent pour diverses raisons, notamment  les défections et sécessions, vu que les
classes supérieures de la société kurde était disposées à coopérer avec les
Turcs et aussi parce que les tactiques de combat employées étaient obsolètes.

Les chapitres suivants traitent des processus qui ont conduit à la création du
PKK,  aux premières attaques armées, en
1984, le début de la guérilla, etc.

Durant la guerre du Golfe en 1990, les rebelles kurdes
ont renforcé leurs positions dans le sud du Kurdistan (Irak) et multiplié leurs
attaques en Turquie et des soulèvements dans les villes à majorité kurde.
Le but du PKK était de créer des zones libérées et aux
fins d’attirer l’état turc dans des négociations. Et cela réussit lorsqu’ Özal  entama des négociations avec eux, mais la mort
(ou assassinat) d’Özal et le fait que la Turquie avait violé le cessez le feu a
conduit au naufrage de cette première tentative de trouver une solution. Depuis
lors, et jusqu’à la capture d’Ocalan, la Turquie intensifia ses efforts pour
réprimer l’insurrection.

Le livre décrit ensuite la période de reconstruction du mouvement,
l’introspection effectuée pour trouver les causes qui les empêchaient de gagner
leur liberté et les corrections nécessaires des tactiques de guerre.
Enfin, la nouvelle stratégie du PKK est analysée en
détail, une stratégie de défense légitime, qui, contrairement à l’ancienne
basée avant tout sur la force militaire, aujourd’hui l’accent est mis sur la lutte
politique, partie intégrante de la guérilla. Dorénavant, la résistance est
idéologique, économique, politique, culturelle, sociale et diplomatique et, par
conséquent, implique potentiellement l’ensemble du peuple kurde.
Les Kurdes, selon les auteurs du livre, se préparent à
une guerre défensive totalitaire qui se déclenchera au moment favorable et
mettra en place au Kurdistan le système démocratique confédéral, le système
politique préconisé par le PKK. 
La lutte du PKK, après trois décennies de présence, est bien établie comme en
témoigne l’édition de livres d’analyses en profondeur, comme le livre présent.

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